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La lutte contre la sous-enchère salariale en Suisse sera renforcée dès 2018

Plus de contrôles contre le dumping salarial
Plus de contrôles contre le dumping salarial / 19h30 / 1 min. / le 23 août 2017
Au moins 35'000 travailleurs détachés verront leurs conditions de travail inspectées en Suisse dès le 1er janvier 2018. Le Conseil fédéral a resserré mercredi les contrôles pour lutter contre la sous-enchère salariale.

Le seuil est actuellement fixé à 27'000, mais il est déjà dépassé. Selon le rapport annuel du Secrétariat d'Etat à l'économie sur la mise en oeuvre des mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes, 32'000 contrôles ont été réalisés en 2016. Les commissions paritaires chargées de vérifier l'exécution ordinaire d'une CCT en ont mené 10'000.

Pour les travailleurs détachés issus de l'UE, les commissions paritaires ont enquêté en 2015-2016 auprès de 7444 entreprises disposant d'une CCT étendue. Ils ont découvert 1846 cas d'infractions (25%) aux dispositions sur les salaires et le travail.

Plus de travailleurs concernés

Le relèvement du seuil minimum décidé mercredi tient compte de l’augmentation du nombre de travailleurs détachés.

Entre 2010 et 2016, le nombre des résidents de courte durée soumis à l’obligation d’annonce est passé de 147'000 à 237'850. Celui des frontaliers employés dans des entreprises suisses a progressé dans le même temps de 231'000 à 313'000.

>> Les précisions de David Berger, à Berne, au 12h45 :

Dumping salarial: les précisions de David Berger
Dumping salarial: les précisions de David Berger / 12h45 / 2 min. / le 23 août 2017

ats/ebz

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Peu de faux indépendants

Dans les entreprises de détachement où il n'y a pas de CCT étendue, les commissions tripartites cantonales ont procédé à 11'044 contrôles et décelé 1387 cas de sous-enchère salariale durant la période 2015-2016. Sur cette période de deux ans, 16% des contrôles d'entreprises de détachement ont donné lieu à du dumping, contre 13% sur la période 2013-2014.

Concernant les indépendants provenant de l'UE, parmi les 7000 contrôlés, une indépendance fictive n'a été décelée que dans 6% des cas (404). Près de 100 suspensions de travail ont été prononcées.