Modifié

"La Suisse a besoin d'un renouveau politique", estime Peter Brabeck

Le grand entretien du dimanche avec Peter Brabeck, ancien patron de la multinationale Nestlé
Le grand entretien du dimanche avec Peter Brabeck, ancien patron de la multinationale Nestlé / Forum / 21 min. / le 27 août 2017
Pour l'ancien patron de Nestlé Peter Brabeck, le critère "jeune", porté par le candidat PLR genevois Pierre Maudet à la succession de Didier Burkhalter au Conseil fédéral, est plus important que le critère régional.

Interrogé dimanche dans l'émission Forum de la RTS, Peter Brabeck juge qu'il serait même "dangereux" d'élire un conseiller fédéral parce qu'il est Tessinois. "La Suisse a besoin d'un renouvellement politique", selon lui.

"Un candidat qui viendrait pour défendre les intérêts de sa région ou de son canton comme le Tessin ne fera pas un bon conseiller fédéral", assène l'ancien chef de la multinationale basée à Vevey. Quant au critère "femme", ce serait une erreur de le faire primer sur la compétence.

Santé de l'économie suisse saluée

Peter Brabeck se félicite par ailleurs de la santé de l’économie en Suisse.  "L’économie suisse m'étonnera toujours par sa capacité de résilience".

Pour l'homme d'affaires autrichien, il n'y a pas de fossé entre les élites économiques et le peuple, même si ce dernier vote souvent à l'encontre apparemment des intérêts de la grande économie. Comme lors de la votation fédérale sur la réforme des entreprises III.

Laetitia Guinand

Publié Modifié

"J'aurais bien vu Emmanuel à la direction du groupe Nestlé"

L'ancien patron de la multinationale Nestlé revient aussi sur la personnalité du président français Emmanuel Macron qu'il connaît intimement depuis de nombreuses années.

Toujours extrêmement bien préparé, capable d'analyses dépassant largement les aspects économiques lorsqu'il était banquier chez Rothschild, Emmanuel Macron "n’est pas quelqu'un qui essaie de vous impressionner avec son intellect".

Peter Brabeck lui avait d'ailleurs fait confiance pour l'achat de la branche nutrition de Pfizer par Nestlé en 2012 pour 11 milliards de francs.

"J’aurais bien vu Emmanuel à la direction du groupe Nestlé", confie l'homme d'affaires autrichien.