"J'ai passé une partie de ma vie à Zurich, où j'ai étudié la médecine, j'ai vécu trois ans et demi à Lausanne, où je me suis marié... j'ai même un livret de famille vaudois avec le fameux poème de Ramuz! Et je suis toujours chargé de cours à l'Université de Lausanne. Je suis le seul des trois candidats qui est vraiment Suisse au sens large du terme", a déclaré lundi Ignazio Cassis, premier invité de Romain Clivaz dans la nouvelle Matinale de La Première.
Le Tessinois, qui fait figure de favori dans la course au Conseil fédéral qui se décidera le 20 septembre, met également en avant l'importance de représenter "l'italianità", qui englobe quelque 700'000 habitants en Suisse, dont 350'000 au Tessin.
Pour lui, un conseiller fédéral étiqueté "italianità" aurait pu amener "une sensibilité en plus, un regard différent... et donc une prise en considération de la troisième âme de notre pays" au cours des vingt dernières années.
"Mieux négocier avec l'Italie"
Ignazio Cassis estime également que la Suisse aurait mieux su négocier avec l'Italie. "Oui, les relations sont tendues depuis quinze ans. Eveline Widmer-Schlumpf avait promis en 2015 de régler la question de l'accord contre la double imposition et de l'accord sur les frontaliers. Et nous n'avons pas encore signé ce contrat", déplore-t-il.
Il regrette aussi que la Suisse "envoie des délégations à Rome qui parlent anglais avec les Italiens alors que c'est l'une de nos langues nationales".
jvia