La Suisse devrait selon le texte réintégrer Erasmus+ trois ans avant 2021 - date voulue par le Conseil fédéral.
Le dépôt de la pétition à la Chancellerie par 26 organisations réclamant la reprise immédiate des négociations intervient le jour où la commission de l'éducation du Conseil des Etats doit se pencher sur ce projet du gouvernement. Celui-ci propose d'en rester jusqu'en 2020 à une solution nationale, soutenue à hauteur de 114,5 millions de francs sur trois ans.
"Menace"
Le projet prolonge de fait la solution transitoire mise en place en février 2014 après la suspension des négociations sur la participation de la Suisse à Erasmus+, au grand mécontentement des organisations de jeunesse.
Ces dernières remarquent que cette option, moins bien dotée financièrement, défavorise la formation professionnelle. De plus, la formation étant la principale ressource de la Suisse, ce choix peut entraîner "de graves conséquences" à long terme, redoute l'alliance.
ats/gax
Rallonge financière "irréaliste"
Dans son message, le Conseil fédéral juge irréaliste une réintégration de la Suisse au programme de mobilité étudiante en 2018 déjà. D'un commun accord, la Suisse et la Commission européenne n'ont pas repris les négociations sur Erasmus+ malgré la ratification helvétique de l'extension de la libre circulation à la Croatie fin 2016.
Cette différence avec la relance du retour des chercheurs dans Horizon 2020 s'explique par des questions d'agenda, mais aussi parce que Bruxelles exigeait une contribution helvétique à Erasmus+ bien supérieure au montant déjà approuvé par le Parlement. Une réintégration au programme avant 2021 nécessiterait une rallonge de crédit irréaliste.