Seul candidat déclaré au Conseil fédéral à ne pas faire partie de l'Assemblée fédérale pour l'élection du 20 septembre, Pierre Maudet défend sa candidature malgré le statut de "chancenlos Kandidat", soit "candidat sans chance", qui lui colle à la peau. "Ca me met dans une position qui me libère d'une certaine pression et qui me permet de tenir un discours de fond, de contenu."
Invité de La Matinale de la RTS mercredi, le conseiller d'Etat genevois de 39 ans insiste sur les idées du projet qu'il a l'occasion de défendre dans sa campagne, notamment sur le virage que doit prendre la Suisse dans le domaine économique ou en matière de digitalisation.
Une incertitude nouvelle
Habitué des scrutins majoritaires face à la population, Pierre Maudet a une réputation d'homme qui veut tout contrôler. Il l'admet facilement, mais relève le défi: "Ce qui est passionnant dans cette élection, c'est qu'elle m'oblige à sortir de ma zone de confort", reconnaît le conseiller d'Etat. "Ce que j'aime dans une campagne, c'est que c'est un puissant accélérateur de la rencontre entre le monde politique, ceux qui sont candidats, et le pays réel."
Optimiste, il dit "croire en ses chances", malgré les retours reçus ces dernières semaines, estimant pouvoir être non pas le "conseiller fédéral genevois ou le conseiller fédéral féminin", mais le "conseiller fédéral suisse", capable de faire la synthèse des besoins du pays.
ebz