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Assainir les retraites pour "une hausse d'un centime sur le prix d'un café"

Le conseiller fédéral Alain Berset. [Keystone - Anthony Anex]
L'invité de Romain Clivaz - Alain Berset / La Matinale / 10 min. / le 4 septembre 2017
En campagne en faveur de la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020, Alain Berset défend une réforme bâtie "sur un compromis, qui doit être jugé sur son contenu" et qui garantit à chacun "une place dans le système".

Le conseiller fédéral Alain Berset multiplie les interventions pour défendre son projet d'assainissement du système de prévoyance vieillesse soumis au vote le 24 septembre prochain.

Invité de la Matinale de la RTS, le ministre fribourgeois a répété la nécessité d'une nouvelle réforme, alors que le système n'a pas été révisé depuis 20 ans.

Le conseiller fédéral a souligné l'atout de ce projet qui consiste en une garantie du niveau des rentes, "en franc et en centime", martelant aussi l'importance du "compromis, qui doit être jugé sur son contenu".

Un système qui offre sa place à tous

Pour Alain Berset, "tout le monde a une place garantie dans ce système". Et de rappeler les grandes lignes de son projet: une pérennisation du financement du premier et du deuxième pilier, "qui sont en danger sans cette réforme", alors que les déficits actuels dans le premier pilier ne font que s'aggraver actuellement, ainsi que la garantie du niveau des rentes.

Interrogé sur un éventuel fossé entre les générations provoqué par une réforme qui favoriserait les actifs de plus de 45 ans au détriment des retraités et des jeunes, le conseiller fédéral a insisté sur les avantages de la réforme pour ces deux classes d'âge. "Les retraités actuels gagnent grâce à la solidité du système. Durant les quinze prochaines années, il n'y aura pas de pressions sur les rentes", et tout cela avec une augmentation de 0,3% de TVA, "une hausse d'un centime ou un centime et demi sur le prix d'un café", un avantage aux yeux du conseiller fédéral.

Pour la jeune génération, Alain Berset souligne que le risque d'un non est aussi important: elle risque en effet de continuer à payer les mêmes cotisations qu'actuellement, tout en devant payer dans quinze à vingt ans les coûts de la réforme qui aurait échoué cette année.

ebz

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