La Suisse est notamment disposée à accueillir des sessions de discussions ministérielles, a indiqué Doris Leuthard devant des journalistes étrangers.
Des soldats suisses sont déployés dans la zone démilitarisée, à la frontière entre les deux Corées, et le pays possède une longue tradition de neutralité en matière de diplomatie, a rappelé la présidente de la Confédération.
La Suisse demeure "prête à répondre à toute sollicitation pouvant contribuer aux efforts de promotion de la stabilité et de la paix dans la péninsule coréenne", écrivait déjà dimanche le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.
"Les grandes puissances ont des responsabilités"
La Chine et les Etats-Unis doivent prendre leur part de responsabilité, a-t-elle ajouté, mettant en garde contre le risque de réaction excessive. "Je pense que dans les prochaines semaines, de nombreuses choses dépendront de l'influence que peuvent avoir Pékin et Washington dans cette crise", a déclaré la conseillère fédérale. "C'est pour cela que je pense que la Suisse - et la Suède - peuvent avoir un rôle à jouer en coulisses."
Un lieu de rencontre pour les officiels devra notamment être trouvé. "C'est notre rôle de regarder quelles possibilités existent, car Twitter ne sera pas un instrument adéquat... Cela doit se faire de manière discrète", a dit Doris Leuthard.
La Corée du Nord a procédé dimanche à un sixième essai nucléaire, son plus puissant à ce jour, ravivant de manière spectaculaire les tensions avec les Etats-Unis qui mettent en garde le régime de Pyongyang contre une "réaction militaire massive" de leur part en cas de menace.
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reuters/tmun