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"Il n'y a pas de risque systémique lié aux mosquées en Suisse"

André Duvillard, délégué au Réseau national de sécurité. [Keystone - Peter Klaunzer]
L'invité-e de Romain Clivaz - André Duvillard, délégué au Réseau national de sécurité. / L'invité-e de Romain Clivaz / 10 min. / le 8 septembre 2017
Les services de police et de renseignement suisses considèrent qu'il n'y a pas de risque systémique lié aux mosquées, explique le délégué au Réseau national de sécurité André Duvillard.

"On a évidemment certains problèmes qui ont été médiatisés, autour de certaines mosquées. Mais je ne crois pas qu'on puisse généraliser en disant que l'ensemble des mosquées pose un problème sécuritaire aujourd'hui à la Suisse", estime André Duvillard, invité vendredi de la Matinale de La Première.

Il était interrogé sur les propos de la présidente du Forum pour un islam progressiste Saïda Keller-Messahli, qui publiait la semaine dernière l'ouvrage "La Suisse, plaque tournante islamiste".

André Duvillard réfute notamment le manque de bases légales dont l'auteure fait état. "Elles existent. Les conditions sont très claires à partir de quand les services de sécurité peuvent entrer en action pour surveiller des mosquées: quand il y a un fort soupçon de terrorisme ou d'extrémisme violent."

"Les mosquées ne sont qu'une partie du problème"

André Duvillard ajoute que 88 personnes ont quitté la Suisse pour se livrer à des activités liées au terrorisme islamiste et que les moyens "qui ont conduit à leur radicalisation sont divers".

"Les cas qui ont été analysés montrent que la plupart ne se sont pas radicalisés au contact des mosquées", mais via d'autres groupes et associations, ou encore par le biais des réseaux sociaux. "Les mosquées ne sont qu'une des parties du problème (...) on ne peut pas se focaliser là-dessus".

jvia

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