"La situation autour de l'Europe est toujours très tendue. Elle peut changer rapidement", avertit Mario Gattiker. Malgré la diminution constatée cet été, la pression migratoire reste forte et le nombre de demandeurs d'asile pourrait à nouveau augmenter.
>> Lire aussi : Cinq fois moins de migrants sont arrivés en Italie par la mer en août
Il y a encore beaucoup de réfugiés et de personnes déplacées dans des pays comme la Libye, la Turquie ou la Syrie. Ainsi, le SEM a demandé aux cantons de maintenir un nombre suffisant de structures d'accueil, explique-t-il.
Plusieurs facteurs évoqués
Plusieurs facteurs peuvent expliquer la baisse actuelle. Le traitement des demandes refusées est très rapide et cela se sait, avance le chef du SEM. De plus, la route des Balkans est désormais coupée.
Finalement, depuis cet été, la mission européenne "Sophia" et les gardes-côtes libyens, soutenus par la Suisse, parviennent mieux à stopper les passeurs avant qu'ils n'atteignent les côtes.
ats/jop
Menace intérieure minime
En ce qui concerne le risque que pourrait représenter certains réfugiés pour la sécurité intérieure suisse, Mario Gattiker se veut rassurant. Il explique que le Service de renseignement examine systématiquement toutes les données fournies par le SEM lorsqu'il s'agit de pays "à risque".
Enfin, au sujet d'Abou Ramadan, un imam biennois qui aurait tenu des propos haineux, il déplore que "des cas comme celui-ci existent" et indique que le SEM a décidé de retirer à M.Ramadan son statut de réfugié.