Les trois prétendants du Parti libéral-radical (PLR) avaient à chaque fois 30 minutes à disposition pour se présenter brièvement puis répondre aux questions de chacun des groupes en vue de l'élection par les Chambres le 20 septembre.
Ignazio Cassis: sûr de lui
Le Tessinois Ignazio Cassis est apparu très sûr de lui, fidèle à lui-même. Il a fait une bonne, voire une excellente impression dans les trois partis. Il est même largement soutenu à l’UDC, qui se positionne clairement pour le retour de la Suisse italienne au Conseil fédéral.
Isabelle Moret: tendue
La Vaudoise Isabelle Moret s'est révélée en totale maîtrise de soi, pesant chaque mot, toujours entourée par sa garde rapprochée. Mais beaucoup d’observateurs et d’élus l’ont trouvée tendue. Elle a du reste refusé toute interview avant d’avoir terminé les auditions.
Pierre Maudet: peu soutenu
L'outsider genevois Pierre Maudet, enfin, est apparu plutôt à l’aise pour quelqu’un qui n’est pas du sérail, mais le conseiller d'Etat reste toujours peu soutenu à ce stade. La principale critique des élus, de gauche comme de droite, est que le Genevois n’est pas très au clair, trop superficiel, sur certains sujets.
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Les oraux devant les autres partis auront lieu mardi 19 septembre, à la veille de l'élection.
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Pietro Bugnon/oang
L'UDC soutient largement Ignazio Cassis
Le groupe UDC soutient clairement le Tessinois Ignazio Cassis pour la succession de Didier Burkhalter au Conseil fédéral.
Après les auditions de mardi après-midi, il s'est prononcé par 45 voix en sa faveur, contre 11 pour la Vaudoise Isabelle Moret.
Lors de l'élection le 20 septembre, les élus UDC seront libres de leur choix, qui est secret, a cependant rappelé le chef du groupe parlementaire.
Les Verts encore indécis
Les Verts ont quant à eux entendu trois présentations "de haute qualité", a fait savoir le président du groupe parlementaire Balthasar Glättli.
Les discussions se sont révélées intenses et intéressantes, les trois candidats s'étant montrés francs et ouverts. Et "un peu nerveux", a noté le conseiller national zurichois, y voyant le signe qu'ils ont pris cette audition au sérieux.