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Les Suisses se déplacent trop souvent en avion, déplore le WWF

Les Suisses prennent trop souvent l'avion, déplore le WWF. [fotolia - tai111]
Les Suisses prennent trop souvent l'avion, déplore le WWF / On en parle / 9 min. / le 18 septembre 2017
Le nombre de voyages en avion effectués par les Suisses a augmenté de 43% entre 2010 et 2015, selon l’Office fédéral de la statistique. Un chiffre que le WWF estime urgent de réduire.

Les déplacements en avion génèrent de grandes quantités de gaz à effets de serre et les injectent directement dans les couches supérieures de l’atmosphère, ce qui les rend d’autant plus néfastes.

Pour Pierrette Rey, porte-parole du WWF interrogée par l'émission On en parle de la RTS, il faudrait que les billets d'avion soient taxés, afin "d'en arriver au système du pollueur payeur".

Redistribution

Cette taxe serait ensuite redistribuée à la population, avec la règle que "ceux qui ne prennent pas l'avion gagnent plus d'argent". Selon elle, cette solution "rétablirait l'équilibre": "il est aberrant que l'avion coûte moins cher que le train, qui est plus écologique".

"Cela permettrait de sensibiliser les gens. Actuellement, on prend l'avion pour un petit week-end à Londres sans se poser de question", ajoute-t-elle.

Le WWF préconise aussi de réduire le nombre de vols et que les compagnies vérifient que ceux-ci soient bien remplis avant de les faire décoller. Des pistes pourtant difficiles à appliquer à l'heure des vols low-cost.

Une semaine sur place par heure de vol

Pierrette Rey reconnaît qu'il est difficile de remplacer l'avion pour les déplacements intercontinentaux, mais estime qu'il "faut privilégier les trajets en train en Europe".

Mais quand cela devient-il acceptable de prendre l'avion? Pierrette Rey évoque la règle que s'impose le responsable climat du WWF afin de rentabiliser ses vols aériens: pour une heure de vol en avion, il passe une semaine sur place.

"Le trafic aérien ne paie pas de TVA, pas de taxe sur le CO2, ni les impôts sur les huiles minérales, contrairement au trafic routier. Il n'y a pas la même concurrence que dans d'autres secteurs des transports", explique-t-elle.

Yves-Alain Cornu/jvia

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