Plusieurs femmes de droite pour un quota féminin au Conseil fédéral
Alors que la question des quotas est habituellement plébiscitée par la gauche, plusieurs femmes parlementaires PLR, PDC et Vert'libérales ont dit leur ras-le-bol samedi dans le Blick.
Ainsi, Isabelle Chevalley, conseillère nationale Vert'libérale vaudoise, qui estimait auparavant que vouloir instaurer des quotas était carrément insultant pour les femmes, se dit à présent ouverte à l'idée de passer par les quotas pour obtenir l'égalité.
"On change d'avis, parce que les choses ne changent pas. Il faut qu'on se concerte entre femmes pour savoir ce qu'on va faire, parce qu'on ne peut pas continuer comme ça", a-t-elle déclaré dans le 12h30 de samedi.
Une question de concordance
Du côté du PLR, qui est traditionnellement opposé à l'idée des quotas, les mots sont beaucoup plus mesurés.
Doris Fiala, présidente des femmes libérales, veut maintenant convaincre les hommes du Parlement, avec le coeur et avec l'esprit, de la nécessité d'avoir une représentation qu'elle dit équilibrée. Pour elle, il s'agit d'une question de concordance, comme pour les régions linguistiques.
Si cela ne suffit pas, Doris Fiala n'exclut pas que la notion de chiffre approprié pourrait être inscrite dans la loi. Mais la conseillère nationale zurichoise insiste sur le fait qu'elle ne veut pas brandir de menaces car ce n'est pas comme cela que l'on réussit à convaincre, selon elle.
Stratégie à mettre en place
Pour l'heure, les femmes de droite vont se réunir pour discuter d'une éventuelle stratégie à mettre en place pour les années futures. En effet, Doris Leuthard a annoncé qu'elle se retirerait dans les deux ans à venir, et là les femmes de droite sont claires: ce sera à une autre femme de la remplacer.
Ce sera même vital pour le PLR, selon Doris Fiala, lorsque leur conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann prendra sa retraite
Agathe Birden/lan