La justice suisse accusée de "traîner les pieds" contre un oncle d'Assad

Crimes en Syrie, la justice suisse accusée de lenteurs
Crimes en Syrie, la justice suisse accusée de lenteurs / 19h30 / 2 min. / le 25 septembre 2017
Les parties plaignantes dans la procédure contre l'ancien vice-président syrien Rifaat al-Assad, l'oncle de Bachar al-Assad, ont accusé lundi le Ministère public de la Confédération (MPC) de "traîner les pieds".

"Les avocats reprochent au MPC une inaction contraire aux droits des victimes", selon un communiqué des parties plaignantes.

L'oncle de l'actuel président syrien est accusé de crimes de guerre. Dans les années 1980, il commandait les troupes d'élite du pays. La justice doit déterminer son rôle dans les massacres de Tadmor, en 1980, et de Hama en 1982 en Syrie.

Procédure lancée en 2013

Une procédure avait été lancée en 2013 contre Rifaat Al-Assad suite à une dénonciation aux autorités suisses par l'ONG Trial International qui avait fourni au MPC "des dizaines d’éléments de preuve et de témoignages".

Un recours pour déni de justice a été déposé devant le Tribunal fédéral par l'un des avocats des parties plaignantes. "Les victimes qui ont porté plainte en Suisse sont aujourd'hui amèrement déçues" explique un communiqué de Trial.

Le MPC souligne que dans de tels cas, "les enquêtes sont très complexes", sans commenter les éventuelles suite de la procédure.

ats/vkiss

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Malversations financières

Rifaat al-Assad a été dépossédé de plusieurs centaines de millions d'euros en France, en Espagne et au Royaume-Uni. Il y est soupçonné de malversations financières.