L'objectif de ces améliorations, en consultation jusqu'au 15 janvier, est de densifier l'offre sur les lignes surchargées comme celle d'Yverdon-Lausanne-Genève ou Zurich-Winterthour.
Entre Bâle et Bienne, Berne et Interlaken ou Lucerne et Engelberg, l’étape d’aménagement 2035 ouvrirait la voie à la cadence à la demi-heure. En outre, un nombre plus élevé de places assises pourrait être proposé grâce à des trains plus longs et à deux étages.
Les améliorations en Suisse romande
La Suisse romande pourrait bénéficier de la manne fédérale pour l’aménagement du tronçon du pied du Jura entre Yverdon, Lausanne et Genève ainsi que la modernisation de l’actuel tronçon Neuchâtel–La Chaux-de-Fonds. Deux trains rapides et deux lents devraient pouvoir circuler par heure entre les deux villes neuchâteloises.
Plusieurs gares dont celles de Nyon, Morges et Neuchâtel côté romand devraient être aménagées pour être adaptées au nombre croissant de passagers et accessibles aux personnes handicapées.
Suisse alémanique gâtée, Lötschberg écarté
Les améliorations nécessiteront environ 200 interventions d'envergure sur l'infrastructure. Les plus conséquentes seraient réalisées outre-Sarine. Il s'agit de la construction du tunnel de Brütten entre Zurich et Winterthour, de l’aménagement de la gare de Zurich-Stadelhofen et de la réalisation du tunnel de base du Zimmerberg II.
D'autres aménagements jugés urgents par les cantons n'ont pas été retenus. Le Conseil fédéral les juge nécessaires, mais souhaite les repousser à l'étape suivante qui devrait être présentée dans huit ans environ. Il s'agit notamment du doublement intégral du tunnel du Lötschberg. Parmi les déçus, on trouve également le canton de Genève qui n'obtient pas les améliorations escomptées sur la ligne Genève-La Plaine.
Une variante "light" aussi en consultation
Le Conseil fédéral met aussi en consultation une variante plus modeste d'aménagement, soit 7 milliards à l'horizon 2030. Cela laisserait notamment de côté le RER neuchâtelois. Cette variante publique depuis longtemps avait suscité la grogne de nombreux cantons dès son annonce.
Le gouvernement ne soutient pas cette option car elle ne permettrait de supprimer qu'une partie des goulets d'étranglement. Ses conséquences positives sur le réseau seraient plus limitées et son intérêt économique ainsi moindre, estime le gouvernement.
ats/kkub
>> Sujet traité dans le 12h30 sur RTS La Première
Objectif: désengorger le trafic ferroviaire
Le Conseil fédéral devrait transmettre le dossier au Parlement d'ici à la fin 2018. Les travaux doivent désengorger le réseau alors que le trafic devrait augmenter d'environ 50% entre 2010 et 2040. Ils sont financés grâce au nouveau fonds d'infrastructure ferroviaire. Une première étape d'aménagements sera mise en oeuvre d'ici 2025.