Le gaspillage dans notre système de santé serait d'environ 20%, soit plus de 6 milliards de francs par an, selon l'OCDE.
Sur le plateau d'Infrarouge mercredi, la directrice des finances aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG), Brigitte Rorive, explique ce fait notamment par des actes "inutiles": "Il est prouvé par des études que certains actes sont inutiles, pour certains patients et dans certaines conditions. Pourtant, on continue à les faire."
Il est prouvé par des études que certains actes sont inutiles. Pourtant, on continue à les faire.
Citant l'exemple des radiographies du thorax effectuées avant une intervention opératoire, la responsable des finances affirme qu'elles sont réalisées "systématiquement", bien que des études démontrent leur inutilité sur un patient à "risque zéro", soit un non-fumeur de moins de 50 ans. "On a environ 50% de nos examens du thorax qui sont inutiles."
Redondance et hospitalisations inappropriées
L'inutilité de certaines radiographies n'explique pas à elle seule tout le gaspillage. Il y a aussi la redondance, affirme Brigitte Rorive, des radiographies ou examens sanguins réalisés à plusieurs reprises, par différents médecins. Ou encore les "hospitalisations inappropriées" de personnes qui auraient pu rester chez elles, si elles avaient pu bénéficier d'un dispositif de soins à domicile suffisant.
"Tous ces éléments mis bout à bout, avec les études de l'ODCE, des études américaines et anglaises, montrent qu'on a environ 20% de gaspillage", déplore la responsable des finances.
Feriel Mestiri