"Ces nouveaux grands projets d'infrastructure engendreront des coûts énormes de fonctionnement", prévient Benedikt Weibel. Annoncés fin septembre par Doris Leuthard, ces projets sont devisés à près de 12 milliards de francs.
Hausse des tarifs en vue
Le Conseil fédéral s'attend à ce que la facture du chemin de fer se détériore de 122 millions de francs par année suite à ces investissements. Une hausse des tarifs est à l'étude. Les prix des billets devraient augmenter de 3 à 5% entre 2025 et 2035, selon le gouvernement.
L'ex-patron des CFF, qui insiste sur l'importance d'être prudent vis à vis de ces projets, rappelle également le danger de la concurrence: une offre SNCF avantageuse, et, bientôt, la voiture sans conducteur, un marché colossal.
ats/duva
Des solutions envisageables
Pour Benedikt Weibel, ancien directeur des CFF, le concept des prix différenciés doit absolument être mis sur pied. L'idée est d'augmenter les tarifs aux heures d'affluence - matin et soir - et de les baisser aux heures creuses.
L'ex-patron insiste aussi sur l'importance de la digitalisation, sur laquelle repose le futur du chemin de fers suisse. Cette dernière offre en effet de nombreuses possibilités, comme celle de jouer sur les prix, sur le temps du trajet.