Le texte impose aux partis et aux comités de rendre publiques leurs finances: les budgets devront être mentionnés, de même que l'origine des dons qui dépassent 10'000 francs.
Pour les initiants, il s'agit de faire la lumière sur le financement opaque du monde politique suisse afin de consolider la démocratie directe.
"La démocratie vit grâce à la franchise"
L'initiative émane de cinq partis - PS, Verts, PBD, PEV et Parti pirate - ainsi que de Transparency International Suisse et opendata.ch. Les initiants font notamment valoir que la transparence permet une information plus complète, qui renforce le processus de construction de l'opinion.
"Il faut jouer cartes sur table", a lancé la conseillère nationale Nadine Masshardt (PS/BE) mardi à Berne. Pour la socialiste, les citoyens ont le droit de savoir d'où vient l'argent des partis, des campagnes de votation et des comités. "La démocratie vit grâce à la franchise et la transparence", argumente Nadine Masshardt.
ats/tmun
Des interventions rejetées au Parlement
Plusieurs interventions exigeant davantage de transparence ont été rejetées au Parlement; cependant des sondages indiquent qu'environ deux tiers des citoyens réclament une telle transparence. Les initiants estiment qu'il est plus que temps que le peuple se prononce sur cette question.
La conseillère nationale Lisa Mazzone (Les Verts/GE) a rappelé que la Suisse est le seul pays européen à ne pas disposer de règles sur le financement des partis. A ce titre, elle se voit régulièrement critiquée par les Etats du GRECO. Dans son dernier rapport, publié au mois d'août, l'organe anti-corruption du Conseil de l'Europe écrit qu'aucun progrès significatif n'a été réalisé en ce domaine.