Le projet du Conseil fédéral, critiqué par tous les partis politiques, ne trouve pas grâce non plus auprès des régions de montagne, qui bénéficient de ce droit d'eau.
Les cantons qui produisent beaucoup d'électricité hydraulique, notamment le Valais, devraient en effet renoncer à 110 millions de francs par an, le Conseil fédéral voulant faire baisser le montant maximal de la redevance de 110 francs actuellement à 80 francs par kW théorique.
Il s'agit de soulager la branche de la grande hydraulique - qui regroupe les installations de plus de 10 MW, qui produisent environ 90% de l'énergie hydroélectrique totale en Suisse - qui souffre des prix bas de l'électricité sur le marché européen.
Davantage de transparence des exploitants
Les partis politiques se montrent eux aussi très critiques face à ce paquet. Les Verts et le PDC estiment qu'il faut plus de transparence financière de la part des entreprises en difficulté avant d'alléger la facture de la redevance hydraulique.
Les exploitants, eux-mêmes réticents à cette solution transitoire qui s'appliquerait à la période 2020-2022, appellent à la mise en place d'un système flexible de paiement.
Au-delà de 2022, le Conseil fédéral veut procéder à une refonte complète de la perception du droit d'eau, qui représente une manne non négligeable pour les collectivités alpines.
Stéphane Deleury/kkub