Si aucun transfert social - à l'exception des prestations AVS - n'était versé, 1,3 million de personnes auraient été considérées comme pauvres en 2015, soit 15,9% de la population, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS).
La même année, le taux de pauvreté régulier était en réalité deux fois plus bas: il s'élevait à 7% de la population, soit quelque 570'000 personnes.
Dans plus de la moitié des cas, les transferts sociaux - allocations familiales, indemnités chômage ou autres prestations sociales - ont donc permis d'élever le revenu du ménage au-dessus du seuil de pauvreté.
Une situation financière qui reste tendue
Grâce à ces transferts sociaux, le taux de pauvreté diminue fortement chez les ménages avec des enfants de moins de trois ans et ceux qui ont au moins trois enfants, rapporte l'étude.
Il n'est pas rare que la situations financière de ces ménages reste difficile malgré les prestations versées, souligne cependant l'OFS.
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Un seuil de pauvreté à 2239 francs par mois pour un adulte
Le seuil de pauvreté en Suisse se compose d'un forfait pour les frais d'entretien, des frais de logement individuels et de 100 francs par mois et par personne de 16 ans ou plus pour d'autres dépenses, rappelle l'OFS dans son étude.
En 2015, le seuil de pauvreté se situait à 2239 francs par mois en moyenne pour une personne seule et 3984 francs pour deux adultes et deux enfants.
Des organisations dénoncent les attaques contre l'aide sociale
L'aide sociale en Suisse ne cesse d'être attaquée, déplorent mardi 18 organisations à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Dans leur viseur, le canton de Berne qui veut réduire les prestations. Ces économies remettent en question la solidarité envers les personnes en situation de précarité, arguent-elles.
Parmi les 18 organisations figurent notamment Caritas, AvenirSocial, Procap, ProInfirmis et les sections bernoises des syndicats Unia, SSP et de l'Union syndicale.
(ats)