Tout chef d'entreprise doit déjà payer la redevance en tant que particulier, indique l'USAM. Il est totalement injustifié que les entreprises, alors qu'elles ne peuvent ni écouter la radio ni regarder la télévision, soient doublement grevées d'un impôt pouvant atteindre un montant de 35'530 francs par année, a argumenté la faîtière des PME mercredi.
Une "arnaque" qu'elle n'accepte pas. Et l'USAM de rappeler que les interventions parlementaires visant à améliorer la situation ont toutes été rejetées par la ministre de la Communication Doris Leuthard.
Interdiction de toute subvention
Le texte de l'initiative No Billag interdit à la Confédération de subventionner toute chaîne de télévision ou de radio et de prélever une redevance de réception. Cette dernière fonction ne pourrait pas non plus être déléguée à un tiers.
Berne pourrait tout au plus payer pour la diffusion de communiqués officiels urgents. Quant aux concessions, elles seraient régulièrement mises aux enchères par les autorités fédérales.
Une seule exception semble autorisée, le texte stipulant que ce n'est qu'"en temps de paix" que la Confédération ne peut exploiter ses propres chaînes de radio ou de télévision.
ats/tmun
Certaines sections cantonales opposées
Alors que l'USAM milite pour la suppression de la redevance radio-TV, certaines organisations cantonales se distancient de ce positionnement en Suisse romande, et même outre-Sarine.
Ainsi, en Argovie, canton du Plateau très peuplé et au tissu économique dense, les PME penchent plutôt pour le non à l'initiative visant à la suppression de la redevance radio-TV soumise à votation le 4 mars.
A Neuchâtel, également, la section plaide pour un non, estimant que la diversité médiatique est nécessaire au bon fonctionnement des entreprises.
>> Ecouter le sujet de La Matinale: