Le chiffre le plus souvent articulé par les organisateurs était de 1,98 milliard de francs, qui correspond en réalité au budget opérationnel des JO. A cela s'ajoutent 25 millions pour le dossier de candidature, 100 millions pour les infrastructures et 300 millions pour la sécurité publique. Soit un total de 2,4 milliards confirmé à l'émission Infrarouge mercredi par le directeur financier du comité Sion 2026.
Bernard Rüeger, vice-président de Sion 2026, reconnaît qu'il y a eu jusqu'à présent un déficit de communication sur le budget des JO. "Il va falloir qu'on soit désormais plus transparents", a-t-il admis durant Infrarouge.
En outre, la construction du village olympique n'est pas comprise dans le budget. Quelque 1400 logements seront construits sur les terrains de la ville de Sion, financés par un promoteur privé. Sion 2026 se contentera de louer ces infrastructures, précise Bernard Rüeger.
2500 policiers par jour pendant trois mois
Le rapport de faisabilité sur la sécurité des Jeux olympiques de Sion 2026 estime par ailleurs qu'il faudra notamment 2500 policiers par jour pendant 3 mois pour la manifestation.
Ce document consulté par la RTS pour l'émission Forum établit la nécessité d'un coup de main, alors que la ministre jurassienne Nathalie Barthoulot a fait savoir mercredi que "la mise à disposition d'agents ne se fera pas de manière gratuite ou encore à prix réduit".
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Pour calculer les coûts de l'engagement des forces policières, le rapport se base sur la convention sur les engagements de police intercantonaux (IKAPOL), qui chiffre la prestation à 600 francs par homme et par jour.
Invités mais pas contraints
Ce calcul des coûts de sécurité n'anticipe donc pas une quelconque générosité des cantons qui participeront. Par contre, le rapport évoque la possibilité qu'ils le fassent. Le document rappelle opportunément que les cantons pourraient renoncer à tout dédommagement en prenant en compte l'intérêt national, comme il l'a fait pour l'Euro 2008 ou plus récemment pour le soutien offert au Tessin dans l'opération "Migranti" cet été.
Les cantons sont ainsi invités à offrir ces prestations, mais pas contraints. Contactée par la RTS, la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police précise qu'une fois la demande formulée, et acceptée par l'organisme, les cantons ne refusent jamais de mettre des agents à disposition. Mais la convention n'oblige pas à offrir ces heures et ces journées de travail.
La conclusion du rapport évoque enfin la probabilité d'une augmentation des coûts de sécurité, comme cela a été constaté durant les Jeux de Vancouver.
Une demande et non une exigence
Interrogé mercredi dans Forum, le conseiller d'Etat valaisan Frédéric Favre a pour sa part rappelé qu'il ne jugeait pas possible d'organiser le 4e événement mondial en termes de notoriété sans compter sur la solidarité de la Suisse entière.
Le ministre a par ailleurs insisté sur le fait que s'il souhaitait faire appel à la générosité d'autres cantons pour la sécurité, il ne s'agissait pas d'une exigence de sa part.
Infrarouge/ts/jzim/tmun