"Nous voulons nous nourrir de votre longue, votre forte expérience", a déclaré la ministre à l'issue d'une visite à l'Ecole des métiers à Lausanne.
L'objet de sa visite était clair: se pencher dans la pratique sur le modèle dual de formation helvétique. Dans la matinée, elle s'est ainsi rendue au centre de formation de l'entreprise Bobst à Mex (VD) en compagnie, entre autres, du conseiller fédéral en charge de l'Economie, de la formation et de la recherche Johann Schneider-Ammann.
Durant l'après-midi, c'est à Lausanne, à l'Ecole des métiers que la ministre et sa délégation de seize personnes ont rencontré des jeunes. Etaient aussi présents les conseillers d'Etat Philippe Leuba et Cesla Amarelle.
"Saut culturel"
La ministre du Travail est revenue sur les principaux enseignements de cette visite. "Je retiens l'implication extrêmement forte des entreprises, l'attention portée sur les maîtres d'apprentissage qui reçoivent une formation et surtout la culture valorisée de l'apprentissage."
Et d'ajouter sans ambages: "Nous avons un saut culturel à faire en France à ce niveau. Au niveau de la valorisation et de la reconnaissance la culture professionnelle". Alors que dans l'Hexagone, 7% des jeunes font un apprentissage, le taux atteint les deux tiers en Suisse.
ats/gax
Refonte du modèle français
La visite de la ministre française Muriel Pénicaud intervient dans le cadre de la "transformation du modèle social français", a-t-elle expliqué. Et particulièrement d'un deuxième volet auquel la France va très prochainement s'atteler après la récente loi votée "sur le renforcement du dialogue social".
Ce "deuxième volet sur la sécurisation des parcours professionnels" se décline en trois axes: l'apprentissage, la formation continue, ainsi qu'une réforme de l'assurance chômage.