L'objectif final pour le Parti libéral-radical est d'éviter la votation populaire. En effet la population a toujours refusé en votation les réformes du 2e pilier seul (une baisse du taux de conversion et par conséquent des rentes).
Le PLR veut ainsi proposer, lors de la réunion orchestrée par le ministre de l'Intérieur Alain Berset, de mandater les partenaires sociaux pour construire un compromis. Le projet aurait ensuite davantage de chances politiques, selon la conseillère aux Etats PLR Karin Keller-Sutter (SG), interrogée dans La Matinale vendredi: "Je crois que si les partenaires sociaux trouvent un compromis, ça va passer aussi devant les Chambres fédérales. C'est un peu aussi l'expérience des révisions des dernières années: là où on a impliqué les partenaires sociaux et là où ils ont trouvé un compromis, le Parlement s'en est tenu plus ou moins à cette ligne-là."
Mais pour Aldo Ferrari, vice-président du syndicat Unia, cette méthode a peu de chances d'aboutir. Elle montre aussi selon lui le désarroi de la droite.
Déjà une même idée en 2010
L'idée de dépolitiser le 2e pilier n'est pas tout à fait nouvelle. Après l'échec de la réforme de 2010, le PLR, par la voix d'Ignazio Cassis (TI), le proposait déjà. Il voulait même créer une formule mathématique - qui prendrait en compte le vieillissement de la population - pour gérer le 2e pilier. Encore fallait-il trouver l'équation pour générer cette formule magique. La proposition avait finalement été mise de côté en attendant une nouvelle réforme.
Alexandra Richard/lan