Une fois par semaine, près de 3000 Genevois viennent chercher de la nourriture aux colis du coeur. Pour pousser les portes de l'association, ils doivent être au bénéfice de coupons d'aide alimentaire distribués par les services sociaux à ceux qui ne touchent même pas le revenu minimum vital.
A Genève, ce revenu a été fixé à 1200 francs par mois pour une personne seule, 1350 pour une famille monoparentale et 2500 pour un couple avec deux enfants.
Genève, canton le plus touché par la pauvreté
"Les services sociaux s’accordent à dire qu'il y a de réelles urgences à Genève", explique Anne-Lise Thomas, la responsable de la communication des Colis du coeur. "Les familles et les familles monoparentales sont extrêmement touchées." Le nombre de colis distribués y a augmenté de 38% entre 2015 et 2017.
Mais si Genève est le canton où la situation est la plus grave, la paupérisation touche toute la Suisse romande. En 2017 par exemple, la pauvreté a touché 4,8% de la population vaudoise. 28% des Vaudois n'ont aucune épargne et ne peuvent donc pas faire face à des dépenses imprévues.
Les dépenses de santé et d'assurances, le coût des loyers et la perte de l'emploi sont les causes principales des problèmes financiers selon les associations caritatives. Un million de personnes sont pauvres en Suisse en 2017, selon l'Office fédéral de la statistique.
Le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia précise quant à lui qu'une personne sur cinq à l'aide sociale travaille.
Isabelle Gonet