La Suisse doit sortir au plus vite les plus faibles des centres de détention libyens, déclare Simonetta Sommaruga dans la NZZ am Sonntag, pointant les femmes et aux enfants. La ministre de la Justice fait cette annonce dix jours avant une réunion du groupe de contact de la Méditerranée centrale à Berne, que la Confédération finance à hauteur de 300'000 francs.
Outre la Suisse, le groupe comprend des pays de l'UE et d'Afrique, qui sont sur les routes migratoires les plus importantes. La réunion doit permettre d'échanger des informations et d'élaborer les mesures à prendre. L'une d'entre elles est de trouver un moyen "pour évacuer les personnes particulièrement vulnérables de Libye", explique la socialiste bernoise.
La Suisse prête à prendre sa part
Simonetta Sommaruga entend convaincre ses partenaires de créer des centres d’accueil en Afrique pour y dissuader les migrants de gagner l'Europe, mais aussi de tenir compte des vrais réfugiés. La Suisse - où le nombre de demandes d'asile est au plus bas depuis 2010 - est prête à en accueillir un certain nombre, explique-t-elle.
Quelque 20'500 réfugiés et migrants sont détenus dans des centres ou prisonniers de trafiquants à Sabratha, ville de Libye devenue la plateforme de départs vers l'Europe, a rapporté le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à la mi-octobre. L'ONU a décrit "des souffrances et des abus d'une ampleur choquante" commis notamment sur "des femmes enceintes et des nouveau-nés".
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ats/dk
>> Sujet traité dans le 12h30 sur RTS La Première
Aide et prime au retour envisagée
Selon la SonntagsZeitung et Le Matin dimanche, il sera également question de fonds de réinsertion pour les réfugiés prêts à rentrer chez eux.
Ceux-ci se verraient remettre 100 dollars pour le voyage puis 1000 dollars une fois de retour chez eux. A titre de comparaison, la Confédération verse 18'000 francs par an et par réfugié aux cantons.