Sur les 14 villes étudiées, qui concentrent un peu plus d'un quart des bénéficiaires de l'aide sociale en Suisse, le nombre des dossiers enregistre une hausse moyenne de 5,2% par rapport à l'année précédente. Auparavant, l'augmentation était inférieure à 3%, indique mardi l'Initiative des villes pour la politique sociale.
Le risque de dépendre de l'aide sociale a été mesuré pour la première fois selon le type de ménage et de famille. Les bénéficiaires sont, dans 70% des cas, des personnes seules. Les familles monoparentales viennent en deuxième position et représentent 15% à 21,5% des dossiers, selon la ville considérée.
Les familles davantage exposées
Les ménages avec au moins un mineur sont plus susceptibles de dépendre de l'aide sociale que les ménages sans enfant. Les familles sont donc plus exposées au risque de pauvreté.
Celui-ci est même extrêmement élevé pour le - petit - groupe constitué des mères de moins de 25 ans élevant seules leurs enfants: en moyenne, plus de 80% de ces ménages dépendent de l'aide sociale.
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Evolutions différenciées
Les grandes villes comme Zurich (4,6%), Berne (5,1%) et Lausanne (8,8%) affichent un taux d'aide sociale stable, voire en léger recul. A Bâle, en revanche, le taux de bénéficiaires est passé de 6,3% à 6,7% en une année, alors que la Ville visait une baisse.
Les villes de taille moyenne et agglomérations - Winterthour (5,5%), Schlieren (5%), Lucerne (3,8%), Saint-Gall (4,4%), Bienne (11,8%) et Uster (1,6%) - affichent une hausse comprise entre 0,2 et 0,3%.
ats/dk/ta
L'exception lausannoise
L'évolution de l'aide sociale à Lausanne est étonnante, dit le rapport. Au contraire des autres villes, le chef-lieu vaudois a réussi à réduire considérablement le taux d'aide sociale depuis 2012.
Cette évolution s'explique par l'introduction récente de certaines prestations dans le canton, telles que les prestations complémentaires pour familles, les rentes-pont ainsi que des programmes ciblés pour les jeunes adultes.
Pour le conseiller municipal lausannois Oscar Tosato, interrogé dans le 12h45 de la RTS, il faut faire encore davantage pour aider les jeunes mères de famille. "Lausanne a pris a bras-le-corps la volonté de mettre en place des structures d'accueil extrafamilial", souligne-t-il.