Selon une source judiciaire française, les enquêteurs français et suisses ont réussi à identifier en Suisse un homme de 27 ans ayant une activité soutenue sur le service de messagerie Telegram, fréquemment utilisé par les djihadistes.
L'enquête a mis en évidence des contacts entre cette personne et des résidents français, avec qui elle évoquait notamment des projets d'actions violentes, aux contours mal définis à ce stade.
Un Suisse arrêté en France
Le Ministère public de la Confédération (MPC) a dans la foulée publié un communiqué dans lequel il évoque une procédure pénale dirigée contre deux personnes, le citoyen suisse de 27 ans et une Colombienne de 23 ans. Le premier a été arrêté en France et la seconde en Suisse.
Le MPC a ajouté que plusieurs perquisitions avaient été menées dans les cantons de Neuchâtel et Vaud. La procédure pour "soupçons de violation de la loi fédérale interdisant les groupes Al-Qaïda et Etat islamique" a été ouverte à la suite d'une dénonciation dans le canton de Vaud.
Pas "d'action violente" en préparation en Suisse
"Il n'y a aucun indice qu'une action violente était en préparation en Suisse", a tenu à souligner dans le 19h30 de la RTS André Marty, porte-parole du MPC.
Le suspect de 27 ans était aussi "en lien" sur les réseaux sociaux avec un adolescent de 13 ans, soupçonné de préparer une attaque djihadiste au couteau. Ce jeune Français avait été arrêté en région parisienne la nuit précédant la fête de la musique le 21 juin. Il avait été inculpé par un juge antiterroriste et écroué.
Connus pour soupçons de radicalisation
En France, les neuf interpellations ont eu lieu à Menton (département des Alpes-Maritimes), Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), et en région parisienne (Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis). Les individus concernés sont âgés de 18 à 65 ans et sont connus de services spécialisés pour des soupçons de radicalisation. Aucun ne fait l'objet d'une "fiche S", soit la catégorie d'un fichier national dénonçant une "atteinte à la sûreté de l’Etat".
Cette opération intervient dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en juillet, a indiqué la même source. Une équipe commune d'enquête avait été mise en place entre les autorités suisses et françaises.
L'information judiciaire visait des faits susceptibles d'être qualifiés "d'association de malfaiteurs terroriste criminelle et provocation directe à la commission d'un acte de terrorisme par un moyen de communication au public en ligne".
boi avec agences