Le but du texte, qui a récolté 112'000 signatures authentifiées, est de revaloriser la profession afin de faire face à la menace de pénurie de personnel soignant.
L'écart entre la demande en soins infirmiers de la population et le personnel formé disponible se creuse toujours plus. Au cours des cinq dernières années, seuls 43% du nombre d'infirmières et d'infirmiers nécessaire ont été formés, selon l'association.
Investir dans la formation
L'initiative a été lancée en janvier par l'ASI et un comité qui comprend notamment des conseillers nationaux de divers partis, dont Marina Carobbio (PS/TI) et Christian Lohr (PDC/TG).
Le texte exige que la Confédération et les cantons prennent des mesures efficaces pour renforcer les soins infirmiers. Pour l'ASI, seuls des soins de qualité peuvent garantir la sécurité du patient.
Il faut investir dans la formation, selon l'ASI. Le personnel soignant doit être formé en nombre suffisant et fidélisé, et l'autonomie des infirmiers et des infirmières doit également être reconnue dans la loi.
ats/kkub
Conditions plus attrayantes
Le comité réclame concrètement des conditions plus attrayantes, notamment au niveau des heures de travail, des services de piquet, des possibilités de formation continue. Les conditions de ces métiers typiquement féminins doivent être adaptées à la vie des femmes. Le salaire des infirmiers en formation doit aussi être augmenté.
Ces mesures de valorisation de la profession peuvent être financées, estime l'ASI. Cela passe par une indemnisation appropriée des prestations infirmières, dans les EMS, les hôpitaux, les cliniques psychiatriques et les services de soins à domicile.