La Suisse - déjà associée à plusieurs politiques du numérique de l'UE, dont le programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 - participe désormais également au développement d'une politique de supercalcul au niveau européen, soit des ordinateurs capables de fournir des données essentielles pour l'innovation.
Superordinateur
"Plusieurs secteurs industriels ou liés à la sécurité nationale dépendent de ces ordinateurs", a expliqué Thomas Skordas, directeur de DG Connect, mercredi à la RTS. "Aujourd'hui, l'UE ne possède pas de superordinateur parmi le top 10 mondial. La Suisse, elle, possède l'ordinateur numéro 3 mondial."
Le superordinateur suisse "Piz Daint", situé au Centre suisse de calcul scientifique à Lugano, permet notamment de travailler à la modélisation du changement climatique ou la conception de nouveaux médicaments.
"Situation gagnant-gagnant"
La Commission européenne vise actuellement la création d'un marché numérique unique, avec la mise sur pied de politiques et réglementations nécessaires autour des technologies et du développement numérique.
"Nous mettons en place une stratégie autour de l'acquisition commune de ces superordinateurs au niveau européen, pour les mettre à disposition des scientifiques, des industriels, et créer l'écosystème qui l'accompagne. La Suisse fera partie de ces activités-là, qui ont pour objectif de développer une technologie européenne dans les 4 à 5 années à venir", a détaillé Thomas Skordas.
"La Suisse est un partenaire incontournable pour l'UE, c'est une situation gagnant-gagnant", a-t-il encore affirmé.
Romain Bardet/kkub