Le 24 août 2016, un tremblement de terre et ses répliques ont fait 299 victimes et provoqué l'effondrement d'innombrables bâtiments dans les localités italiennes d'Amatrice et de Norcia. Les dégâts sont estimés à plusieurs milliards de francs.
Cette semaine, des experts de la Confédération et du Valais ont visité les villages touchés par le séisme. But de la mission: tirer les enseignements de la gestion d'urgence mais aussi post-séisme.
Avec un tremblement de terre majeur (plus de 6 sur l'échelle de Richter) tous les 10 à 15 ans, l'Italie a acquis des compétences en gestion des secours dont la Suisse souhaite s'inspirer: organisation des secours (ambulances, pompiers, armée), assistance à la population (relogement tentes, salles de gym, villages provisoires) ou encore évaluation de l'habitabilité des bâtiments.
"Ca me prend un peu les tripes"
"Je dois dire que ça me prend un peu les tripes quand même": interrogé samedi dans le 19h30 de la RTS, Claude-Alain Roch, le chef de l'Office valaisan de protection de la population, est persuadé qu’un tel séisme peut survenir en Suisse. Il a ainsi emmener des spécialistes pour qu'ils profitent de l’expérience de leurs homologues italiens et il veut convaincre les autorités qu'il faut se préparer au pire.
Les experts ont notamment été frappés par la mauvaise qualité des constructions à Amatrice, certainement une des raisons principales de ces destructions. "Cela nous rend encore plus sensible à la nécessité de construire avec des normes parasismiques chez nous en Suisse", relève Roberto Peruzzi, expert post-sismique en Valais.
Claudine Gaillard Torrent
Le Valais et Bâle les plus exposés
Le Valais et Bâle sont les régions de Suisse où la probabilité d'un séisme majeur est la plus élevée. Les experts travaillent à la planification des secours, la gestion post-sismique et mettent sur pied depuis plusieurs années des formations afin de se préparer au mieux à un tremblement de terre majeur.