Le Conseil fédéral a opté pour la variante "moyenne" entre les options présentées en mai par un groupe d'experts, qui allaient de 5 à 18 milliards.
L'achat pourrait passer par un arrêté de planification indiquant la facture maximale et soumis au référendum facultatif. Une révision de la loi sur l'armée précisant les moyens nécessaires à la défense de l'espace aérien pourrait notamment aussi être combattue par référendum.
L'achat pourrait passer par un arrêté de planification indiquant le but de l'achat et la facture maximale de 8 milliards de francs, qui serait soumis au référendum facultatif. Une révision de la loi sur l'armée précisant les moyens nécessaires à la défense de l'espace aérien pourrait aussi permettre au peuple de se prononcer.
Mais, parmi les autres variantes, figurent aussi la procédure sans scrutin ou celle d'un référendum sur le type d'avions. Une votation ne devrait pas intervenir avant 2020, selon Guy Parmelin.
Cinq avions différents
Le ministre de la Défense Guy Parmelin n'avait pas caché jusqu'ici qu'il souhaitait un paquet réunissant nouveaux jets et défense sol-air.
Cinq productions devraient être évaluées. Le Gripen suédois, le Rafale français et l'européen Eurofighter. S'y ajoutent deux avions américains: le successeur du FA-18, le Super Hornet, et le très cher et très puissant F-35.
Le Conseil fédéral devrait choisir en 2020 afin que les nouveaux jets puissent être livrés à partir de 2025.
>> Lire aussi : Satisfaction et opposition concernant les 8 milliards pour l'espace aérien
ats/pym
L'"avenir de l'armée" en jeu, selon Guy Parmelin
Guy Parmelin a souligné la nécessité de l'achat de nouveaux jets pour garantir la neutralité et protéger la population. La situation mondiale et européenne reste incertaine. "On ne sait pas ce qui adviendra ces 10 à 20 prochaines années."
Il faut une flotte moderne et une défense sol-air digne de ce nom, selon le Vaudois. D'ici 2025 à 2030, les avions et le système actuel ne seront plus utilisables. "On ne parle ni plus ni moins que de l'avenir de l'armée."
Une nouvelle prolongation de la durée de vie des FA/18 n'est techniquement pas possible, a affirmé le ministre de la Défense. Le Conseil fédéral a aussi écarté l'idée de reporter l'achat, d'y renoncer ou de recourir à des drones.
Nécessité contestée
L'achat est déjà sujet à polémiques. L'UDC s'est déclarée favorable à l'achat de 55 avions de combat, ou au moins de 40 si le nouveau système de défense sol-air peut compenser entièrement la faille de sécurité.
Le PS s'oppose quant à lui à l'achat immédiat de nouveaux avions de combat. Il demande que la durée d'utilisation des F/A-18 soit prolongée au-delà de 2030. Selon lui, huit jets suffisent pour assurer la police aérienne.