Pour l'UDC, le choix du gouvernement est "un premier pas dans la bonne direction". La population suisse doit être protégée en tout temps, fait valoir le parti dans un communiqué, et pour ce faire des forces aériennes efficaces dotées d'avions en suffisance sont nécessaires. L'UDC doute cependant que le cadre budgétaire permette de financer les achats prévus.
Au PLR, Hugues Hiltpold se dit également satisfait: "C'est une bonne chose, car il s'agit de la variante intermédiaire" à 8 milliards de francs qui a été choisie par le Conseil fédéral, a déclaré le conseiller national (PLR/GE), membre durant deux ans de la commission de la politique de sécurité.
Quant au PDC, il estime qu'une armée forte implique une défense aérienne performante. Prenant acte du choix du gouvernement, les démocrates-chrétiens sont néanmoins sceptiques quant à une éventuelle hausse du budget de l'armée, alors que celui-ci a été augmenté à 5 milliards de francs par an récemment. Ils demandent au Conseil fédéral de respecter ce budget.
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Référendum en vue
De son côté, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) exige une proposition sur laquelle le peuple pourra se prononcer. Il se dit prêt, avec les Verts, à saisir le référendum contre ce "chèque en blanc" de plusieurs milliards.
Les Verts s'opposent aussi fortement à la solution retenue. La dépense est "inutile" et "hors de prix", alors que le budget 2018 prévoit "des réductions dans des domaines essentiels, comme la formation, l'agriculture ou la coopération au développement", déplore la conseillère nationale genevoise Lisa Mazzone.
Pour le PS, Guy Parmelin manque totalement sa cible. Sa proposition est basée sur des "scenarii irréalistes", et acquérir jusqu'à 40 nouveaux jets est "largement surdimensionné", réagissent les socialistes. L'Autriche, qui a une superficie deux fois supérieure à celle de la Suisse, se contente d'une flotte deux fois moins importante.
Le conseiller national et président du groupe socialiste au Parlement Roger Nordmann a dénoncé sur Twitter l'enveloppe prévue pour les nouveaux avions de combat.
hend avec ats
La Société des officiers des Forces aériennes préoccupée
La Société des officiers des Forces aériennes exprime sa préoccupation, car selon elle, les 8 milliards prévus ne suffisent pas pour assurer une protection crédible de l'espace aérien. Elle appelle donc le Conseil fédéral et le Parlement à prendre des mesures supplémentaires.