L'interaction de l'ensemble des motifs de non, comme par exemple le relèvement de l'âge de la retraite pour les femmes, a été décisif, selon l'étude VOTO sur les votations du 24 septembre publiée jeudi. La Prévoyance vieillesse 2020 a été rejetée à 52,7% et son financement via un relèvement de la TVA de justesse par 50,1% des citoyens et la majorité des cantons.
Les partisans de l'UDC ont été les principaux acteurs de l'échec du projet: 84% d'entre eux ont dit non. Les partis qui ont soutenu la réforme n'ont pas réussi à mobiliser leurs membres. Toutefois, les affiliés du PS n'ont pas laissé tomber leur ministre. Plus de trois quarts ont glissé un oui dans les urnes.
Septante francs qui ont pesé lourd
Le motif de non le plus populaire a été l'augmentation forfaitaire des rentes AVS de 70 francs par mois. Il ne faut toutefois pas en conclure que toutes les personnes qui ont argumenté en ce sens refusent une extension de l'AVS.
L'augmentation de l'âge de la retraite pour les femmes a poussé 12% des votants à glisser un "non" dans les urnes. Le référendum lancé au nom des femmes par les cercles syndicalistes de Suisse romande a été remarqué.
Alors que cet argument n'est mentionné que par 8% des Alémaniques et 15% des italophones comme motif principal de leur refus, c'est la raison la plus souvent évoquée (29%) par les Romands.
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ats/kkub
Pas de fossé des sexes ou des générations
Les caractéristiques sociales n'ont joué qu'un rôle secondaire dans la décision.
Hommes et femmes ont rejeté le texte dans les mêmes proportions, selon l'étude. On ne peut parler ni de conflit générationnel ni de fossé des sexes. Les seniors ont été les moins enclins à soutenir la réforme.
Ceux qui ont approuvé le projet ne l'ont pas fait par conviction d'avoir voté pour la meilleure solution, mais pour surmonter le blocage de la réforme. Pour beaucoup d'entre eux, le texte proposé était le meilleur compromis dans les conditions actuelles.
Enquête financée par la Confédération
Les enquêtes VOTO sont menées par le centre de recherches FORS, le Centre d'études sur la démocratie Aarau (ZDA) et l'institut de sondage LINK.
Elles sont financées par la Chancellerie fédérale. Pour cette étude, 1511 citoyens de toutes les régions de Suisse ont été interrogés entre le 25 septembre et le 10 octobre.