Christian Levrat sera-t-il candidat à l'exécutif fribourgeois pour succéder à l'écologiste Marie Garnier, poussée à la démission après un soupçon de violation du secret de fonction? Interrogé vendredi matin à son arrivée aux entretiens de Watteville, le patron du Parti socialiste suisse a esquivé la question.
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Jeudi, Christian Levrat avait cependant laissé ouverte une éventuelle candidature au Conseil d'Etat lors d'une conversation téléphonique avec le Parti socialiste fribourgeois.
Garder le siège à gauche
"Je confirme qu’il est encore sur la liste", réagit le président du PS fribourgeois Benoît Piller vendredi au 19h30 de la RTS. "Son état d’esprit reste très ouvert, comme les autres candidats potentiels avec qui j’ai parlé. (...) Je crois que l’important c’est que c’est un siège de gauche et on veut le garder à gauche."
Rédacteur en chef du quotidien La Liberté, Serge Gumy ne croit pas à cette candidature qui pose un problème de succession à la fois au Conseil des Etats - où siège Christian Levrat - et à la tête du Parti socialiste suisse: "Christian Levrat a été réélu jusqu’en 2019 et il a les élections fédérales à mener. Il mettrait son parti dans une situation extrêmement difficile s’il venait à partir maintenant."
La phobie du centre-droit fribourgeois
Mais Christian Levrat serait un candidat de choix pour la gauche fribourgeoise, à qui la droite aimerait bien ravir ce siège: "Si le dessein caché du PS fribourgeois est de faire élire un jour Christian Levrat au gouvernement - et c’est la phobie ultime de tout le centre-droit bourgeois du canton de Fribourg - c’est maintenant qu’il doit y aller. Pas en 2021. Reste à savoir si Christian Levrat lui-même a l’intention d’y aller?" conclut Serge Gumy.
Valérie Gillioz/jc