C'est la justice bernoise qui est en règle générale compétente pour les affaires liées au terrorisme et relevant du MPC. Le Ministère public de la Confédération n'a pas voulu donner d'autres informations lundi, notamment sur le rôle de la Colombienne au sein du groupe de personnes interpellées mardi dernier dans le cadre d'une opération antiterroriste coordonnée en France et en Suisse.
Cette ressortissante étrangère, la seule arrêtée en Suisse, est en couple avec un citoyen helvétique de 27 ans appréhendé par la police française, selon le MPC. Une procédure pénale avait été ouverte contre cet homme en Suisse en juin 2016, avant d'être étendue à la Colombienne.
Repérés sur Telegram
Les suspects, dix hommes et une femme âgés de 18 à 65 ans, participaient à un groupe de discussion de la messagerie cryptée Telegram, prisée des djihadistes. Ils y tenaient des propos inquiétants, selon des sources proches de l'enquête. Ils auraient notamment évoqué des projets d'actions violentes.
ats/ther
Huit mises en examen
La procédure pénale du MPC a été ouverte à la suite d'une dénonciation du Ministère public du canton de Vaud. Elle porte sur des soupçons de violation de la loi fédérale interdisant les groupes Al-Qaïda et Etat islamique, ainsi que de soutien respectivement de participation à une organisation criminelle.
Les huit hommes arrêtés en France ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a indiqué samedi une source judiciaire française. Sept ont été placés en détention provisoire. Le huitième est sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet. Le neuvième suspect a été, quant à lui, relâché.