L'Union européenne (UE) considère ce milliard de cohésion comme une forme de cotisation pour accéder au marché communautaire. Pour rappel, les Suisses ont accepté ce projet en 2006 à plus de 53%. Cette enveloppe devrait ainsi être adoptée mercredi par le Conseil fédéral, une semaine avant la possible visite en Suisse - non confirmée par Bruxelles - du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
Pour Kevin Grangier, membre de l'action souverainiste ASIN, ce montant est beaucoup trop élevé. "Notre pays n'est pas un pays qui s'agenouille devant le bailli Juncker. Et je regrette que le Conseil fédéral, une fois de plus, sans rien obtenir en retour, lâche ce fameux milliard pour permettre à Monsieur Juncker de venir chez nous", a dénoncé mercredi le membre de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN), sur les ondes de la RTS.
"Parler d'égal à égal"
Kevin Grangier a également plaidé pour des compensations: "Cet argent, c'est celui des Suisses et il serait bien mieux chez nous plutôt que quelque part dans un pays européen où il ne sert à rien du tout. Et je ne vois pas pourquoi on doit le verser s'il n'y a pas de compensations équivalentes d'autre part".
Kevin Grangier n'a par ailleurs pas exclu un référendum de la part de l'ASIN: "En fonction de la décision du Conseil fédéral, et ce qui sera négocié en échange de ce milliard, il pourrait y avoir un référendum. On doit discuter d'égal à égal avec Bruxelles".
Propos recueillis par Romain Clivaz
Texte web: hend