Le gouvernement a discuté mercredi de la politique européenne en vue de la visite de Jean-Claude Juncker le 23 novembre, et il a arrêté sa position pour les discussions. Son porte-parole André Simonazzi a toutefois annoncé qu'il n'y aura pas de communication.
Bombardé de questions par les journalistes, le vice-chancelier a simplement confirmé que le milliard de cohésion avait été abordé. "Si l'on veut obtenir des résultats, on ne peut pas le faire sur la place publique", a-t-il justifié.
Atout dans les bilatérales
Cette contribution de cohésion, un montant de solidarité pour réduire les inégalités entre les Etats membres de l'UE, serait un geste volontaire. Le Conseil fédéral conserve ainsi un de ses atouts pour faire avancer les discussions avec Bruxelles sur le développement des relations bilatérales.
Fin septembre, le gouvernement réservait encore sa décision, annonçant qu'il trancherait "à la lumière de l'état général des relations Suisse-UE".
Il a juste communiqué vouloir, le cas échéant, mettre un accent sur la formation professionnelle et la migration.
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ats/jvia
Fronde contre l'accord cadre
Lors de sa visite, Jean-Claude Juncker doit discuter avec le Conseil fédéral de l'accord cadre exigé par Bruxelles afin de garantir l'accès au marché européen via une reprise plus systématique du droit de l'UE. Paralysées par le vote des Suisses en faveur de l'initiative sur l'immigration de masse, les discussions ne se sont débloquées qu'à la fin de l'année dernière.
Mais le Conseil fédéral se heurte à une fronde grandissante en Suisse contre cet accord. Emmenés par l'UDC, les opposants ne veulent pas que la Cour européenne de justice tranche les désaccords entre Berne et Bruxelles sur la reprise suisse du droit européen.