Modifié

Soumis à une forte concurrence, CFF Cargo mise sur la digitalisation

CFF Cargo use de la digitalisation pour contrer son déficit
CFF Cargo use de la digitalisation pour contrer son déficit / 12h45 / 2 min. / le 16 novembre 2017
Le télépilotage à distance fait son entrée à CFF Cargo. Le transport des marchandises mise sur le numérique pour réduire son personnel et être plus compétitif face à la forte concurrence.

Actuellement en phase de test, le système de téléguidage couplé à une caméra permet d'accrocher ou de décrocher les wagons plus rapidement. Une tâche autrefois assurée par plusieurs employés spécialisés.

Via sa caméra, le spécialiste peut contrôler si la voie est libre de tout obstacle. A terme, un système de prévention des collisions viendra renforcer la sécurité.

"Equipée d'un essuie-glace, une première caméra sur le wagon reconnaît le rail pour que l'appareil puisse situer où il se trouve", explique Philipp Thalmann, chef de projet chez CFF Cargo, dans le 12h45 de la RTS jeudi. "Et plus haut se trouve une autre caméra dont l'image est transmise au personnel pour lui faciliter la tâche."

Trois machines hybrides

Le transport des marchandises compte désormais trois de ces machines hybrides nouvelle génération. Cette digitalisation est essentielle pour CFF Cargo, qui espère via cette modernisation réduire son déficit qui s'élevait à 25 millions de francs au premier semestre 2017.

"La pression sur les prix est clairement là", avoue Philipp Thalmann. "Il y a non seulement la concurrence du rail, mais surtout du transport routier. On doit donc se réinventer pour être plus compétitif et maintenir le transport de marchandises par voie ferroviaire."

Inquiétude du syndicat

Ce passage vers le numérique devrait conduire à une transformation massive de la branche. Seuls 60% des 1000 spécialistes-machines seront encore nécessaires à terme. S'il ne peut empêcher la digitalisation, le syndicat du personnel des transports s'inquiète de cette situation.

"Ce développement n'est pas une bonne nouvelle", estime Manuel Avallone, vice-président du syndicat. "Mais on doit veiller à ce qu'en premier lieu, la sécurité du travail soit maintenue malgré tout et que l'on permette à ceux qui perdraient leur emploi de leur offrir une formation complémentaire pour se réorienter."

Actuellement en test, ces nouveaux systèmes devraient être introduits en 2019.

SRF/Noémie Guignard/tmun

Publié Modifié