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La polémique autour du médicament Levothyrox gagne la Suisse

Levothyrox: la polémique gagne la Suisse
Levothyrox: la polémique gagne la Suisse / 19h30 / 2 min. / le 16 novembre 2017
Les effets secondaires d'une nouvelle formule du Levothyrox font polémique en France. De nombreux malades n'hésitent pas à venir s'approvisionner en Suisse, où l'ancienne composition du médicament est toujours en vente.

Cette précédente formule du médicament contre l'hypothyroïdie est vendue en Suisse sous l'appellation "Euthyrox". Contacté par la RTS, le fabricant Merck confirme avoir observé une hausse modérée des ventes dans le pays. Mais le groupe pharmaceutique précise qu'il n'existe pas de risque de pénurie.

>> Lire aussi : La polémique sur le médicament Levothyrox ne concerne pas les patients suisses

A l'origine de la crise en France: une nouvelle composition du Levothyrox qui causerait crampes, maux de tête et vertiges. Des effets indésirables contestés par Merck, mais décrits par quelque 9000 malades. La justice française a condamné mardi le laboratoire à fournir son ancienne formule "sans délai".

Dans l'urgence, Merck a importé 200'000 boîtes d'Allemagne et en promet 200'000 supplémentaires "d'ici la fin de l'année". Un nombre encore insuffisant pour les trois millions de patients.

Ne pas vendre aux Français qui ne sont pas frontaliers?

Face à la demande des malades français, les services du pharmacien cantonal genevois ont fait parvenir un courrier à leurs confrères, demandant "de ne pas honorer des prescriptions pour l'Euthyrox qui seraient présentées en dehors de la zone frontière".

Ils justifient la recommandation en écrivant que le traitement peut "faire l'objet d'un usage détourné, notamment à but amaigrissant."

Ne pas vendre le médicament aux Français qui ne sont pas frontaliers? Une décision jugée absurde par Bertrand Buchs. Le député PDC a interpellé le Conseil d'Etat genevois, évoquant un risque de "non-assistance à personne en danger".

"Cela ne tient pas du tout compte de la situation d'urgence de santé", s'exclame le médecin et élu PDC dans le 19h30 de la RTS. "Nous devons aider ces gens qui ont besoin de prendre leur traitement!"

L'exécutif genevois devrait se prononcer la semaine prochaine.

Gaspard Kühn/Dyvia Babecoff/tmun

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