L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a été mandaté pour réaliser cette étude, en réponse à un postulat d'une commission du Conseil national. Les résultats doivent être publiés "dans quelques semaines" sous la forme d'un rapport, comme l'avait annoncé l'office début novembre.
Relayéses dimanche par le SonntasBlick, les premières conclusions de ce monitorage des denrées alimentaires, initié en 2016, ont été publiées sur le site internet de l'OSAV.
L'émission A Bon Entendeur de la RTS s'était déjà fait l'écho de cette étude et de ses premiers résultats en juin dernier.
Les plus fortes concentrations dans les pâtes
Plus de 230 échantillons de denrées alimentaires ont été analysés afin de déterminer l'exposition de la population à cet herbicide, qui est aussi utilisé en Suisse. Des produits tels que miel, vin, pain, pommes de terre, légumes ou aliments pour nourrissons ont été examinés.
Les plus fortes concentrations ont été mesurées dans les pâtes, les céréales pour petit-déjeuner et les légumineuses. Le monitorage n'est pas encore terminé, mais cette première évaluation montre que les résidus de glyphosate dans les aliments ne présentent pas de risque pour la santé, écrit l'OSAV.
ats/ther
Cancérogène probable selon l'OMS
Le glyphosate est l'herbicide le plus utilisé au monde. En Suisse, on évalue la quantité à 300 tonnes par année.
Il est classé "cancérogène probable" par le Centre international de recherche sur le cancer, un organe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L’Autorité européenne de sécurité des aliments et l’Agence européenne des produits chimiques sont par contre arrivées à la conclusion que les connaissances scientifiques disponibles ne sont pas suffisantes pour une telle classification.
Pas d'interdiction en Suisse
Le Conseil fédéral est opposé à une interdiction du glyphosate en Suisse. Selon lui, une telle mesure serait problématique à plusieurs titres. Pour de nombreuses utilisations y compris en dehors de l'agriculture, la seule alternative est la destruction mécanique ou thermique, ce qui nécessite plus de travail et d'énergie, a-t-il expliqué jeudi.
Le gouvernement rappelait aussi que de nombreuses évaluations de risques arrivent à la conclusion que le glyphosate ne présente pas de risque pour la santé humaine lorsqu'il est utilisé conformément aux prescriptions.