Modifié

Le renvoi de la Syrienne pourrait valoir une lourde peine au garde-frontière

C'est en gare de Brigue que la Syrienne a commencé à ressentir de violentes contractions. [RENE RITLER]
C'est en gare de Brigue que la Syrienne a commencé à ressentir de violentes contractions. - [RENE RITLER]
Le garde-frontière suisse qui comparaît devant la justice militaire à Berne à cause de la fausse couche d'une Syrienne lors de son renvoi risque jusqu'à 7 ans de prison. Dans ce cas-là, le tribunal retiendrait l'homicide.

Le réquisitoire contient deux autres variantes, en fonction du moment de la mort du foetus, respectivement de l'apparition des contractions chez la mère, ce qui diminue la gravité des faits.

Dans ces cas, le procureur requiert trois ans de prison au maximum.

Dans son réquisitoire, l'auditeur a souligné l'indifférence et l'absence de "toute humanité" de l'accusé ainsi que de ses collègues.

>> Ecouter aussi: La question du statut juridique de l’enfant à naître, au coeur du procès :

La justice va devoir dire si, au moment du décès, l'enfant était un foetus ou déjà une personne. [AFP - Didier Pallages]AFP - Didier Pallages
Au cœur du procès du garde-frontière, la question du statut juridique de l’enfant à naître / La Matinale / 1 min. / le 24 novembre 2017

Fumer et discuter

Une femme enceinte en proie à des contractions doit aller à l'hôpital, toute personne sensée le sait. Or le prévenu a préféré fumer et discuter sur le quai de gare avec ses collègues, pendant que le mari de la Syrienne appelait à l'aide.

Au lieu d'au moins prendre ses responsabilités devant le tribunal, l'accusé a tenté de mettre la faute sur d'autres personnes. Le procureur estime qu'il préférait rentrer à la maison, en ce vendredi soir, et terminer le plus vite possible ce renvoi.

>> Ecouter aussi l'interview de Franz Müller, avocat de l'accusé :

L'entrée du Tribunal militaire 4 à Berne. [RTS - Camille Degott]RTS - Camille Degott
Procès du garde-frontière: l’interview de Franz Müller, avocat de l’accusé / La Matinale / 1 min. / le 24 novembre 2017

Le verdict du Tribunal militaire de Berne sera rendu le 7 décembre.

ats/pym

Publié Modifié