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L'UDC "pas calmée" par son deuxième siège, selon Jean Christophe Schwaab

L'invité-e de Romain Clivaz
L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Jean-Christophe Schwaab, conseiller national socialiste vaudois / La Matinale / 9 min. / le 27 novembre 2017
Le conseiller national Jean Christophe Schwaab (PS/VD) entame lundi sa dernière session au Parlement. Il revient sur ce qui a marqué son mandat et, notamment, le réajustement de la formule magique au Conseil fédéral.

Jean Christophe Schwaab, invité lundi de La Matinale de La Première, revient sur ses six années au Conseil national. Celles-ci ont été marquées par la redéfinition de la formule magique.

Après le départ d’Eveline Widmer-Schlumpf, et l’élection du Vaudois Guy Parmelin, l’UDC a retrouvé un deuxième siège après l’éviction de Christoph Blocher en 2007.

Le conseiller national socialiste vaudois rejette pourtant l'idée d'un Conseil fédéral plus représentatif de la population. "Je ne crois pas que ce soit une stabilisation des institutions. C'est peut-être une stabilisation des rapports de force, mais on a quand même au gouvernement un parti qui est en opposition avec le fondement même des institutions", regrette Jean Christophe Schwaab.

"Attaques contre les institutions"

"L'UDC passe son temps à s'attaquer aux institutions: au Parlement et à ses prérogatives, aux tribunaux... avec une violence qui n'a pas baissé depuis plusieurs années", déplore-t-il encore. Pour lui, accorder un deuxième siège est loin d'avoir "calmé" l'UDC. "Cela fait deux ans, et elle n'a pas mis la pédale douce".

Le Parti socialiste ne fait-il pas pareil, en s'opposant aux projets du Parlement et du Conseil fédéral?

"L'opposition, c'est-à-dire ne pas être d'accord avec un projet proposé par la majorité, cela arrive à chaque parti gouvernemental... mais c'est vrai, surtout au PS et à l'UDC. La différence majeure avec le comportement de l'UDC, c'est qu'elle s'attaque directement aux institutions".

Gauche et droite désavouées en votation

Pourtant, autant la gauche que la droite ont été désavouées par le peuple en votation populaire, sur la réforme des retraites pour les uns, sur la fiscalité des entreprises pour les autres. La situation politique n'est-elle donc pas rassurante, d'un point de vue de citoyen?

"Si le résultat de ces deux non était que tout le monde se mettre à table, je dirais 'Pourquoi pas'. Mais ce qui m'inquiète, c'est l'influence de l'UDC, qui commence à prendre le PLR à sa remorque, pour bloquer tout compromis, même si, par exemple celui sur les retraites, comprenait 80% des idées initiales du PLR", répond Jean Christophe Schwaab

"Cela n'enlève pas qu'il s'agit de deux projets très importants pour l'avenir de notre pays, et qu'il va falloir trouver des solutions pour y travailler", conclut-il.

Propos recueillis par Romain Clivaz

jvia

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"Serein" à l'approche de sa dernière session

Jean Christophe Schwaab avait annoncé début novembre qu'il quittait le Conseil national pour des raisons familiales. En effet, son fils de 7 ans souffrant d’un trouble de développement, le socialiste vaudois a décidé de mettre sa carrière bernoise entre parenthèses. Il conserve toutefois un mandat au Conseil municipal de Bourg-en-Lavaux.

"Je suis plutôt serein et convaincu d'avoir fait le bon choix, même s'il n'était pas facile à prendre", a-t-il expliqué à la RTS, juste avant de débuter sa dernière session parlementaire. "Ce seront trois semaines très intensives. Avant que ça commence, on pense à plein de choses... comme avant un départ en vacances ou un examen important".

Il raconte également que son expérience lui a "confirmé que le droit du travail n'est pas très favorable aux personnes qui ont des proches à charge. La flexibilité est surtout du côté de l'employeur...".