"Les pratiques de consommation non durables de la Suisse et la diminution de la biodiversité tirent sa performance environnementale vers le bas", a affirmé lundi Masamichi Kono, secrétaire général adjoint de l'OCDE, lors de la présentation d'un examen environnemental à Berne.
Le rapport de l'OCDE pointe les pressions environnementales exercées sur les eaux au vu de l'utilisation intensive de la force hydraulique, de l'usage des pesticides et des micropolluants provenant des ménages ou de l'industrie.
La qualité de l'eau des lacs laisse à désirer et les cours d'eau, souvent endigués, peinent également à remplir leurs fonctions naturelles.
Lacunes à combler
Dans certains domaines, la Suisse fait figure de bon élève parmi les pays de l'OCDE, note toutefois l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).
C'est le cas pour la réduction des gaz à effet de serre et autres polluants atmosphériques, la consommation d'énergie ou l'approvisionnement en énergie verte. L'office concède toutefois que des lacunes restent à combler.
ats/kg
Les organisations environnementales irritées
Les résultats du dernier examen environnemental de l'OCDE pour la Suisse font monter aux barricades le WWF, Pro Natura et BirdLife. Les organisations de défense de l'environnement déplorent les lacunes dans la protection de la biodiversité et s'inquiètent de la disparition d'espèces indigènes.
"Une agriculture intensive, des cours d'eau endigués et des déficits dans l'aménagement du territoire ne restent pas sans conséquences", écrit notamment le WWF Suisse. "L'état général de la biodiversité est mauvais. C'est maintenant aux politiciens de prendre des mesures efficaces et de libérer les fonds nécessaires pour leur mise en oeuvre."