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La Suisse atteindra le quota promis de migrants relocalisés d'ici fin décembre

Simonetta Sommaruga visite un camp de réfugiés sur l'île grecque de Lesbos, 22.05.2017. [Keystone - Peter Klaunzer]
La Suisse atteindra le quota promis de migrants relocalisés d'ici fin décembre / La Matinale / 2 min. / le 29 novembre 2017
Le nombre de migrants que la Suisse avait accepté d'accueillir dans le cadre du programme européen de relocalisation sera atteint à fin 2017. Bruxelles souhaiterait désormais que la Confédération renouvelle son engagement.

Le Conseil fédéral avait décidé de participer à ce programme sur une base volontaire en septembre 2015. Sur les 160'000 migrants éligibles à relocaliser, la Suisse avait proposé d'en accueillir environ 1500 sur deux ans.

Et si Berne s'est souvent vue critiquée pour son retard dans l'accueil de ces personnes - principalement des ressortissants syriens, mais aussi érythréens et irakiens - en provenance de Grèce et d'Italie, elle aura donc finalement tenu ses promesses.

"Le timing est respecté" par la Suisse

"Aujourd'hui, on a accueilli 1450 personnes sur les 1500 qu'on espère pouvoir atteindre d'ici la fin de l'année" précise la porte-parole du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) Emmanuelle Jaquet. "Mais c'est vrai que le processus a pris un peu de temps à mettre en route, du fait que la Suisse n'est pas dans l'Union européenne, mais malgré tout le timing est respecté", reconnaît-elle.

Cet engagement suisse est salué par Etienne Piguet, vice-président de la Commission fédérale pour la migration. "Depuis 1995, la Suisse avait abandonné toute forme de relocalisation et le fait de reprendre cette politique est un signe extrêmement positif", fait-il remarquer. "Si on arrive à avoir quelques milliers de personnes accueillies de cette manière dans tous les pays d'Europe, on a déjà une contribution supplémentaire à la protection qui est importante."

Nouvel appel à la solidarité des pays européens

A l'heure actuelle, ce programme européen cherche encore à relocaliser environ 3800 migrants. Et comme la pression migratoire sur l'Italie et la Grèce reste constante, la Commission européenne en appelle encore à la solidarité de tous les Etats, y compris la Suisse.

Mais il n'est pas certain que la Confédération en fasse à nouveau preuve, même si le Conseil fédéral s'est dit favorable à ce principe il y a plusieurs mois. A l'heure actuelle, des Etats membres de l'UE comme la Hongrie ou la Pologne n'ont pas accueilli un seul migrant de ce premier programme européen de relocalisation. La Suisse ne veut donc pas faire de zèle - en tout cas pas avant qu'une demande officielle ne vienne des instances européennes.

Marc Menichini/oang

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