Le président de la Douma Viatcheslav Volodine répond à l'invitation de Jürg Stahl (UDC). L'ancien président du Conseil national avait organisé en mai un voyage parlementaire polémique en Russie. C’est son successeur élu lundi, le PDC fribourgeois Dominique de Buman, qui accueillera le représentant russe.
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Relations tendues
Les relations entre la Suisse et la Russie sont tendues depuis l'automne 2014, lorsque la visite du président de la Douma d'alors avait été annulée in extremis quelques mois après l’éclatement du conflit en Ukraine, qui débouchera sur l’annexion de la Crimée par la Russie.
Cette annulation avait été perçue comme un affront à Moscou, d'autant plus que le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann avait peu après décidé de reporter un déplacement en Russie.
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Mais le courant passe à nouveau entre Berne et Moscou. Les rencontres se sont multipliées. La prochaine, qui n’est pas encore totalement confirmée, interviendra donc en février en Suisse.
En temps normal il se passe plusieurs années entre le lancement d’une invitation à une délégation parlementaire étrangère et la visite. Signe de normalisation, Viatcheslav Volodine et ses homologues suisses ont toutefois voulu se revoir très rapidement.
Polémique en vue
La venue de la délégation russe ne manquera pas de faire polémique. Viatcheslav Volodine est en effet un proche de Vladimir Poutine. Avant d’être à la tête de la Douma, il a dirigé l’administration présidentielle russe. Il fait d'ailleurs l'objet de sanctions européennes et suisses depuis mai 2014 pour avoir "supervisé l’intégration politique de la Crimée en Russie".
Viatcheslav Volodine a l'interdiction d'entrer sur le territoire de l’Union européenne. Mais la Suisse n'applique pas cette sanction. Le président de la Douma est uniquement frappé par des sanctions économiques et commerciales en Suisse.
Pietro Bugnon/lan