Avant l'ouverture de la session du jour du Conseil national, trois banderoles en allemand, français et italien ont été déployées peu avant 8h00 dans le fond de la salle avant qu'une trompette entonne l'hymne national et que les élus UDC présents se mettent à chanter sous la direction de leur président Albert Rösti.
Vives réactions
Cette manifestation n'a pas été du goût de plusieurs parlementaires de gauche, dont Manuel Tornare (PS/GE) et Corrado Pardini (PS/BE). "Fascistes", a tempêté l'élu genevois. "C'est inadmissible, c'est intolérable, c'est l'occupation du Parlement comme en Ukraine, comme en Russie", a-t-il lâché.
Le président du National Dominique de Buman (PDC/FR) a réagi quelques heures plus tard par un rappel à l'ordre officiel. "Comme président, je me permets de vous rappeler que les locaux du Palais du Parlement servent aux activités du Conseil national et du Conseil des Etats." "J’en appelle à chacun d’entre vous de respecter la dignité des lieux dont nous sommes les garants", a-t-il ajouté.
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cab avec ats
Autorisation nécessaire
La salle du National est réservée aux délibérations parlementaires. Eu égard à la solennité des lieux, les manifestations ne sont pas autorisées sans l'aval du président du Conseil, ce qui n'était pas le cas.
La remise à l'ordre du président du Conseil a valeur générale. Dominique De Buman a du coup refusé la parole au chef de groupe UDC Thomas Aeschi qui aurait voulu monter à la tribune.