La majorité des sénateurs ne veut pas détricoter la loi d'application de l'initiative contre l'immigration de masse, adoptée il y a une année après de longs débats aux Chambres.
Un texte jugé contre-productif
La droite estime qu'il faut d'abord observer les effets de cette loi. Pour le conseiller aux Etats PDC fribourgeois Beat Vonlanthen, la supprimer comme le suggère l'initiative RASA serait contre-productif. C'est d'autant plus vrai que ce texte préserve les accords bilatéraux avec l'Union européenne comme l'exigent les initiants, ont souligné plusieurs sénateurs PLR.
Tous partis confondus, de nombreux conseillers aux Etats ont vivement critiqué l'idée de revenir sur une décision populaire.
Le Genevois Robert Cramer (Verts) a vainement tenté de défendre l'initiative. A ses yeux, la loi d'application est lacunaire et il n'y a pas de raison d'avoir peur d'un nouveau vote. "Lorsqu'on s'est trompé, on a le droit de revenir en arrière", a-t-il estimé.
Vote sans appel des sénateurs
Cette position minoritaire a donc été balayée par le Conseil des Etats (34 voix contre 6), qui a également rejeté tout contre-projet.
Les auteurs de l'initiative Rasa doivent se réunir lundi prochain pour décider s'ils retirent ou non leur texte.
Marc Menichini/oang