Dans un entretien avec les journaux alémaniques Zentralschweiz am Sonntag et Ostschweiz am Sonntag, Ueli Maurer estime qu'il n'y a absolument aucune raison pour que Berne figure sur ladite liste. Le ministre des Finances n'entrevoit cependant pas d'effets négatifs sur la place financière helvétique. Et de souligner que l'importance de cette liste est "négligeable".
Pour nombre de sociétés étrangères, la Suisse est l'endroit idéal du fait de sa stabilité, de sa sécurité et de sa fiabilité, souligne le Zurichois.
De son côté, le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann s'est dit "irrité" samedi dans l'émission "Samstagsrundschau" de SRF. Il a estimé que l'Union européenne rappelle ainsi à la Confédération ses devoirs suite au rejet de la 3e réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), ce qui n'était pas nécessaire.
Listes noire et grise
Bruxelles s'est dotée mardi d'une "liste noire" des paradis fiscaux, tous situés hors des frontières de l'Union européenne (UE). Si la Suisse n'y figure pas, elle intègre toutefois la "liste grise".
La liste noire compte dix-sept pays, a annoncé le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire. Y figurent notamment Bahreïn, la Corée du Sud, les Emirats arabes unis, les îles Marshall, la Mongolie, Panama et la Tunisie.
Quarante-sept autres pays dont la fiscalité n'est pas conforme aux règles européennes, mais qui ont promis d'y remédier, se trouvent sur la "liste de surveillance". Outre la Suisse, on retrouve le Maroc et le Cap-Vert.
>> Lire aussi : La Suisse placée sur la liste "grise" des paradis fiscaux de l'Union européenne
ats/hend