La décision a été prise par la Délégation administrative de l'Assemblée fédérale (DA) lors d'une séance avec les présidents des groupes parlementaires. La DA "condamne énergiquement le harcèlement sexuel sous toutes ses formes et appelle à une lutte résolue contre ce phénomène", ont indiqué mercredi les services du Parlement.
Le mandat a été donné à une structure spécialisée contre le mobbing et le harcèlement pour un an. La Délégation administrative décidera sur la base des expériences recueillies en 2018 s'il y a lieu de le reconduire.
Anonymat garanti
Les parlementaires ayant des demandes liées au harcèlement sexuel peuvent aussi s'adresser à leurs présidents de groupe, estime la DA. Ceux-ci ont un rôle important à jouer afin d'assurer une culture dans laquelle le harcèlement n'a pas sa place.
L'entretien avec cette structure spécialisée a lieu dans ses locaux à Berne et Zurich ou par téléphone. Les coûts seront donc pris en charge par le Parlement et l'anonymat sera garanti.
Le budget de 3600 francs alloué à cette prestation correspond à huit entretiens annuels. Il s'agit d'une année de test, un bilan sera fait pour voir si la structure est vraiment utilisée et si elle est suffisante.
ats/vkiss
Les suites de l'affaire Buttet
La Délégation administrative de l'Assemblée fédérale est composée des présidents et des deux vice-présidents du Conseil national et du Conseil des Etats. Sa décision fait suite à l'affaire Yannick Buttet. L'élu démocrate-chrétien valaisan fait l'objet d'une plainte après avoir été interpellé par la police dans le jardin d'une ex-maîtresse.
Il a démissionné de la vice-présidence du PDC et s'est retiré temporairement de ses fonctions de conseiller national pour suivre un traitement médical.