"Le président Poutine avait été très touché par la mauvaise expérience en Libye", explique Staffan de Mistura, en direct sur le plateau du 19h30. Le médiateur de l'ONU pour la Syrie relate une réunion qu'il a eue avec le président russe Vladimir Poutine, durant laquelle il a découvert un homme "très déterminé et très pragmatique, qui avait une grande connaissance de la Syrie."
Lundi, le président russe a effectué une visite surprise en Syrie, dans le rôle du chef de guerre victorieux, pour annoncer le début du retrait de ses troupes, plus de deux ans après le début de leur intervention décisive dans ce conflit.
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Genève et l'ONU, "seuls mandatés" pour la paix
"On peut penser avoir gagné une guerre territoriale, ce qui est temporaire. Mais il faut gagner la paix", souligne Staffan de Mistura. Pour ce faire, dit-il, Vladimir Poutine doit avoir le courage de pousser le gouvernement syrien à accepter une nouvelle Constitution et des nouvelles élections. "Mais avec l'ONU, sinon, ça ne vaut rien."
Alors que des discussions ont lieu également à Astana au Kazakhstan, ou à Moscou, Staffan de Mistura insiste: "L'ONU et Genève sont les seuls lieux mandatés par le Conseil de sécurité pour signer et rentrer dans les détails des négociations de paix."
Le régime syrien "pas prêt" à rencontrer l'opposition
Quant à l'avancée des négociations, les représentants de l'opposition se seraient dits prêts à rentrer dans des discussions difficiles avec le gouvernement syrien. "Le gouvernement, lui, m'a dit qu'il n'était pas prêt à rencontrer l'opposition", selon Staffan de Mistura, qui se montre toutefois optimiste: "La diplomatie a beaucoup de moyens pour faire parler l'un et l'autre".
>> Le reportage du 19h30:
Propos recueillis par Darius Rochebin
Adaptation web: Feriel Mestiri